« Je suis là pour ma mère, nous attendons depuis midi, il est 17h30 et nous attendons toujours. Il nous est déjà arrivé de faire plus de 12h d’attente. », le 20h, France 2
Des services saturés
Ce n’est pas nouveau, le temps d’attente aux urgences est en général très long. Mais pourquoi ? Tout simplement à cause de la saturation des services et d’un manque d’effectifs important.
« On trouve ça long, mais ils ont vraiment l’air débordé, surchargé. »
Si le personnel de santé pouvait prendre les patients plus rapidement, il le ferait. Mais celui-ci est obligé de fonctionner selon un certain système qui fait que le temps d’attente peut-être plus long pour une personne que pour une autre.
« Aux urgences nous ne sommes pas prit en charge en fonction de l’ordre d’arrivé mais en fonction de la gravité. »
Mais les services d’urgences mettent tout en oeuvre pour accélérer les prises en charges et diminuer les temps d’attente.
« Tout est pourtant organisé pour accélérer la prise en charge. »
Toutefois, si les urgences sont surchargés par manque d’effectif au sein de l’hôpital, c’est aussi à cause du manque d’effectif du domaine médical en lui-même. En effet, une grande partie de patients se retrouvent aux urgences pour des cas de médecine générale, de consultation médicale, que pour réelle urgence. L’explication est la difficulté, aujourd’hui, d’obtenir un rendez-vous médical avec un professionnel, surtout lorsque les nouveaux patients ne sont pas acceptés et qu’aucun médecin traitant n’est assigné.
« Un tiers des patients sont des patients qui souhaitent une simple consultation. Certains ont fait les démarches auprès d’un médecin généraliste mais les délais d’attente était trop long ou alors ils n’ont pas été accepté car la plupart des médecins ne prennent pas de nouveaux patients, donc si ils n’ont pas de médecin traitant, ils ne peuvent pas forcément être prit en charge. »
Le monde s’accumule, au même titre que les brancards avec des personnes en attentes d’hospitalisation.
« Les brancards s’entassent dans les couloirs. »
En effet, une fois les examens terminés, si la personne nécessite une hospitalisation, il faut alors parvenir à trouver un lit pour l’accueillir, mais les places en hôpital deviennent difficile à obtenir.
« On va avoir les patients qui sont en attentes de leurs examens, et aussi les fameux patients brancards qui sont des patients pour qui la prise en charge médical est terminée et qui eux sont attentes de places d’hospitalisation dans l’hôpital. »
Un risque de rupture du milieu médical : l’épuisement des professionnels de santé
Les services de santé sont depuis quelques temps en manque d’effectif. Cela entraîne de nombreuses conséquences comme la fermeture de nombreuses places au sein des hôpitaux.
« Trouver une place pour les hospitalisations est un véritable casse-tête, les hôpitaux de Paris ont dû fermer 18% des lits, faute de soignants, il manque 1 millier d’infirmiers. Ceux qui restent doivent gérer les patients en attente de place. »
Les services hospitaliers perdent du temps à trouver des places à cause de la surcharge dans tous les hôpitaux, augmentant le temps d’attente et la prise en charge des autres patients. Tout le monde ne peut pas bénéficier d’une hospitalisation, faute de place.
De plus, le personnel médical ne peut exercer son temps comme il le souhaiterait, les recherches de places disponibles, le manque d’effectif, ainsi que les problèmes du quotidien qui peuvent survenir à tout moment dans ce milieu, font que le temps médical n’est pas optimisé ou mit à profit, contre le gré du personnel en question.
« L’équipe passe en revu les patients et essaie de trouver des lits disponibles. Une gestionnaire les aides en contactant les différents services pour trouver des places disponibles. Les places sont chères. C’est du temps médical qui n’est pas bien utilisé car pendant qu’on essaie de trouver une place d’hospitalisation pour un patient, c’est un autre patient qui est en attente de prise en charge sur le plan médical. »
Le personnel médical est épuisé, le manque d’effectif contraint les membres de chaque équipe a assurer plus de travail qu’il ne le devrait. Les personnels de santé ont eux aussi besoin de repos et de récupération afin de pouvoir tenir le coup.
« Des lits vont encore devoir fermés. Le personnel médical doit pouvoir se reposer également, ils ont besoin de repos. Des lits vont donc encore fermés alors même que les services sont déjà saturés. »
La situation ne va pas en s’arrangeant et il est plus que nécessaire de trouver des effectifs pour soulager les hôpitaux qui sont déjà submergés.
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