« Je rêverais de ne pas avoir à le dire. Pour moi, cela appartient au passé. À ma vie d’avant. Quand j’entame une histoire sentimentale, j’ai envie d’ouvrir un nouveau chapitre », témoignage de Louise, Voix des patients
Qui dit Saint-Valentin, dit potentiellement rendez-vous ! Mais faut-il aborder le sujet de sa maladie, dès le premier rendez-vous ?
La maladie, une honte et un sujet tabou ?
La honte est un sentiment pénible d’infériorité ou d’humiliation qui peut être ressenti devant les autres. Elle se caractérise généralement par l’angoisse de perdre à la fois l’amour de ses proches, leur estime, ou que leurs regards changent. Ainsi, lorsque survient la maladie, la honte peut être un sentiment très présent.
Honte, mais honte de quoi ?
Honte d’être malade, honte d’être différent, honte de ce qui arrive. La honte peut prendre divers formes et avoir divers causes. Ce sentiment est généralement très présent chez les personnes malades.
La maladie, une difficulté au cœur des relations
Si la maladie affecte la vie sociale, la vie amoureuse n’est pas épargnée non plus. En effet, 56% des gens estiment avoir des difficultés à construire une relation amoureuse. Parler de sa maladie n’est donc pas forcément chose aisée.
Ne pas en parler par honte, par peur ou par volonté de ne pas être associée ou vu à travers sa maladie ; autant de facteurs qui peuvent bloquer une personne malade à parler de sa maladie.
Faut-il en parler tout de suite ?
La fameuse question que l’on peut se poser lors d’un premier rendez-vous : dois-je parler de ma maladie ?
La réponse à cette question dépend de chacun. Certains préférerons jouer cartes sur tables, d’autres ne pas en parler, ou alors pas tout de suite, comme le montre les témoignages de voix des patients.
Jouer carte sur tables
Certaines personnes préfèrent donc annoncer leur maladie dès le premier rendez-vous. Cependant, les réactions peuvent être parfois blessantes. En effet, si certains font preuve de soutien et passe outre la maladie, d’autres fuient immédiatement, comme l’explique Priscilla dans son témoignage :
« Il ne me semble pas honnête d’attendre qu’une relation avec un homme se solidifie pour partager cette information. Et puis, cela permet de faire le tri entre ceux qui potentiellement seront dans une attitude de soutien, et ceux qui fuient d’emblée. »
Malheureusement, rare sont les personnes prêtes à apporter leur soutien, les fuyards sont plus nombreux.
Faire l’impasse de sa maladie
Pour d’autres personnes, le sujet de la maladie n’est pas à aborder trop tôt. Si ils pouvaient en faire l’impasse, ça serait encore mieux. En effet, c’est ce qu’explique Louise, qui a eu un cancer :
« Mon cancer, ma chimio et la traversée du désert qui s’en est suivie ont été des épisodes très traumatisants. Il est très douloureux pour moi de les évoquer. La seule fois où j’ai tenté de le faire avec un homme, la réaction manifestée a été telle que je me suis de ne pas recommencer. »
Louise fait partie de ses personnes qui souhaiteraient le cacher à tout prix. Néanmoins, la personne finira toujours par l’apprendre, il sera donc certainement nécessaire d’en discuter à un moment ou à un autre, lorsque la relation commence à devenir sérieuse par exemple.
« J’ai beaucoup réfléchi à la question car je suis avec un homme depuis quelques mois. S’il m’arrive de nouveau quelque chose, il pourrait m’en vouloir de ne pas lui avoir tout dit, sans compter qu’on n’est pas à l’abri d’une indiscrétion de l’entourage. »
Transparent une fois la relation sérieuse
En effet, Didier a choisit de jouer entre ces deux méthodes. Lorsqu’il a rencontré Sonia, il a décidé d’être totalement transparent. Mais avant cela, il a attendu que la relation devienne suffisamment sérieuse.
« Au bout de trois mois, elle a parlé d’emménager ensemble. J’ai attendu le moment qui m’a semblé le plus opportun, un jour où nous étions tous les deux sereins. Et j’ai raconté ce que j’avais traversé. Elle a été exceptionnelle de par son écoute et son soutien. Cela m’a convaincu de faire le bon choix. »
La nécessité d’en parler
Chaque personne prendra et abordera le sujet comme il l’entend, mais il sera toujours nécessaire de finir par en parler.
Même si il n’y a pas de vérités dans l’absolu mais une vérité pour chacun, cela a du sens d’attendre le bon moment, et surtout, la bonne personne. (Voix des patients)
Petit conseil…
À toutes les personnes malades, sachez une chose, c’est que la maladie ne vous définit pas. Elle fait partie de vous, de votre quotidien, elle est même certainement encombrante, mais elle n’est pas vous. Vous existez et ce bien au-delà de la maladie. Alors ne pensez pas à ce que les gens vont penser, pensez à vous et uniquement à vous. Alors maintenant FONCEZ, PROFITEZ et surtout VIVEZ !
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