Lauren Wasser est une mannequin américaine qui a été amputée des deux jambes en 2012 à la suite d’un choc toxique. La toxine bactérienne avait atteint le coeur et avait entraîné une gangrène dans les jambes, autrement dit, une nécrose des tissus. C’est pourquoi les médecins n’ont eu d’autres choix que de l’amputer, comme l’explique Le journal des femmes.
La période de menstruation n’est pas la période la plus facile pour les femmes. En plus des symptômes provoquées durant cette période, les femmes font également face aux conséquences des dispositifs vaginaux mit en place pour leur « facilité » la vie durant cette période. Mais ces dispositifs comportent des risques, comme par exemple celui du choc toxique.
Mais le choc toxique c’est quoi ?
Le choc toxique staphylococcique est une maladie aigue grave pouvant survenir au cours des règles lors de l’utilisation de dispositifs vaginaux (tampons, coupes menstruelles), comme l’explique le site Hospices Civils de Lyon. Ce syndrome apparait généralement chez des patientes souvent jeunes, en bonne santé et porteuse de la bactérie S. aureus. Cette bactérie peut alors être à l’origine de la toxine du choc toxique. Moins de 4% des femmes françaises sont concernées.
Néanmoins, toutes les femmes porteuses de cette bactérie ne développent pas ce syndrome. Ainsi, d’autres facteurs doivent certainement intervenir dans le développement de ce syndrome.
Mais quels sont les facteurs qui entrent dans ce processus ?
Des chercheurs du Centre International de recherche en infectiologie et également du Centre National de référence des staphylocoques ont réussit à identifier certains facteurs de risque. Le plus essentiel reste l’utilisation de certains dispositifs vaginaux utilisés pendant la période de menstruation.
En effet, par exemple, le port d’un tampon pendant plus de six heures ou au cours de la nuit augmente le risque de choc toxique. Les coupes menstruelles fonctionnent sur le même principe et comporte donc le même risque.
Néanmoins, il n’y aurait pas de lien direct entre les propriétés physico-chimiques des matériaux de ces protections intimes et le risque d’augmentation de syndrome du choc toxique.
Mais quel serait alors le lien de cause à effet entre les protections et le choc toxique ?
Le lien de cause à effet serait une mauvaise utilisation des dispositifs vaginaux. En effet, prenons l’exemple du tampon, lorsque celui-ci est trop absorbant ou qu’il n’est pas changé régulièrement, les bactéries ont d’avantages de temps de se multiplier.
Des symptômes qui doivent alerter
Le syndrome du choc toxique est aujourd’hui encore rare mais tout de même en nette augmentation. Celle-ci inquiète les scientifiques qui ne trouvent pour le moment pas d’explications.
Certains symptômes que présentent un choc toxique doivent alarmer toute femme afin de prévenir ce syndrome. Dans un premier temps, les symptômes du choc toxique peuvent ressembler à ceux d’une grippe :
- Une fièvre soudaine (38.9°C ou plus)
- Des vomissements
- Des sensations de malaise avec céphalée (les céphalées sont décrits comme une sensation d’étau autour de la tête)
- Des troubles digestifs comme des diarrhées ou des nausées
- Des éruptions cutanées ressemblant à des coups de soleil
- Des douleurs musculaires ou articulaires
D’autres symptômes peuvent subvenir dans un second temps :
- Une tension artérielle très basse
- Une accélération du coeur
- Une confusion
Mais quelles alternatives pour les femmes ?
Les dispositifs vaginaux sont très utilisés par les femmes pendant la période menstruelle. Mais si il faut les fuir pour éviter un choc toxique, quelle alternative les femmes peuvent-elles avoir ?
Les serviettes hygiéniques. Avec celles-ci le risque semble être moindre. Pourquoi ? Car elles font moins obstacles aux flux sanguins que les tampons et favorisent donc moins le risque de staphylocoque.
Et les coupes menstruelles ?
Les coupes menstruelles fonctionnent sur le même principe que les tampons. Bien qu’elles soient naturelles, une mauvaise utilisation peut déclencher une infection.
Traitement et prévention contre le choc toxique
Quelques habitudes à prendre afin d’éviter un choc toxique :
- Changer de tampon ou de coupe menstruelle régulièrement, environ toutes les 4h et même la nuit
- Si vous n’avez pas envie de vous relevez la nuit pour changer votre protection, privilégiez des protections externes comme les serviettes hygiéniques
- Adapter son tampon à son flux
- Bien se laver les mains avant de mettre ou de retirer un dispositif vaginal
- Attendre le début des règles avant d’utiliser l’un de ces dispositifs et ne pas en utiliser par moyen de précaution
Dans le cas où des symptômes du choc toxique se ferait ressentir, il faut immédiatement retirer le tampon ou la coupe menstruelle et se rendre à l’hôpital afin que des médecins puissent vous prendre en charge. Un traitement intraveineux sera administré afin de maintenir la pression artérielle et un traitement antibiotique sera envisagé pour éviter que la toxine ne se propage à des organes vitaux.
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