Je prenais beaucoup de médicaments contre l’épilepsie, mais je pouvais continuer à allaiter. J’étais suivie par un neurologue pour garantir la sécurité de mon fils tout en réduisant mon risque de crise. Les crises peuvent être déclenchées par un manque de sommeil ; or, j’allaitais jour et nuit, mais j’ai bien pris soin de moi, et mon mari aussi. Ce fut une expérience positive. », témoignage sur le site Medela
Puis-je continuer d’allaiter si moi ou mon bébé sommes malades ?
Maladies chez maman
Lorsqu’une mère tombe malade ou qu’elle est malade, le premier réflexe du médecin est en général de stopper l’allaitement. Hors cela n’est pas toujours la meilleure chose à faire. En effet, l’allaitement est autant bénéfique au bébé, qu’à la mère, et ce même en cas de maladie.
L’allaitement en cas de maladies aiguës ne compromet absolument pas l’allaitement. En effet, lorsque la mère commence à éprouver les premiers symptômes de la maladie, le bébé lui est déjà exposé est ce depuis plusieurs jours. Comme l’explique la lèche league, poursuivre l’allaitement peut justement aider le bébé à ne pas attraper la maladie, ou si il l’attrape, à atténuer les effets de celle-ci.
L’allaitement peut en réalité être poursuivit avec la plupart des maladies : rhumes, grippes, infections diverses, intoxications alimentaires, rougeole, rubéole, varicelle (en-dehors de la période néo-natale), choléra, typhoïde, maladies parasitaires (comme la malaria), gastro-entérite, et même cancer s’il n’y a pas de chimiothérapie.
Toutefois, la prise de médicaments peut être le facteur propice à un arrêt temporaire d’allaitement, ou un arrêt définitive selon la durée du traitement.
À noter qu’en cas de fièvre, il est fréquent qu’une personne mange et boive peu, ainsi, une baisse momentanée de la lactation peut survenir.
Et les maladies chroniques ?
Les maladies chroniques ne compliquent pas et n’interdisent pas nécessairement l’allaitement pour les mamans atteintes. En effet, polyarthrite, asthme, diabète, lupus érythémateux, sclérose en plaques, mucoviscidose, épilepsie, maladie thyroïdienne, n’empêchent pas l’allaitement. Plusieurs études l’ont prouvé, comme l’explique la lèche league :
- L’allaitement n’aggrave pas la maladie de la mère
- Correctement informées et aidées, les mères atteintes de maladies chroniques ne rencontrent pas de difficultés particulières pour allaiter
- Un traitement qui maintient la maladie sans être toxique pour lé bébé peut également être mit en place
- Le lait qu’elles produisent est physiologiquement normal et adéquat pour leur enfant, les différences de composition restent dans les limites de la normale.
Maladies chez bébé
Lorsque bébé est malade, que cela soit d’une maladie aiguë ou d’une maladie chronique, il est important, si cela est possible, de continuer d’allaiter l’enfant. En plus d’être possible, cela est surtout bénéfique, autant pour le bébé que pour la mère.
Pourquoi allaiter est important lorsque bébé est malade ?
Comme l’explique le site Medela, allaiter un bébé malade lui permet de récupérer plus rapidement et le réconforte par la même occasion. En effet, le lait maternel contient de nombreux facteurs immunitaires : anticorps, globules blancs, cellules souches et enzymes protectrices combattent les infections et favorisent la guérison de bébé. De plus, les vitamines et nutriments que contient le lait s’équilibrent en permanence, permettant ainsi pour bébé de récupérer le plus rapidement possible.
Les bébés avec des des malformations congénitales du cœur, cardiomyopathie et autres problèmes cardiaques peuvent-ils être allaiter ?
Oui ! Et cela est même recommandé. En effet, les bébés, et surtout ceux avec une maladie, ont besoin de réconfort, de sécurité et de l’immunité fournit par l’allaitement. Les problèmes cardiaques chez les bébés incluent souvent de longues périodes d’hospitalisation durant lesquelles une infection peut vite être attraper. Les anticorps présents dans le lait maternel protégerons au maximum l’enfant des nombreux risques.
Toutefois, il est parfois déconseillé d’allaiter l’enfant à cause d’une insuffisance cardiaque, ce qui lui demanderait par conséquent beaucoup d’efforts ou le mettrait en danger. L’allaitement n’est donc pas contre indiqué mais peut être limité. Dans ces cas là, pas de soucis, la quantité peut être diminué et la mère peut tirer son lait juste avant de nourrir le bébé et lui donner la quantité « requise » de lait avec une aide à la lactation sur le sein « vide », comme l’explique International Breastfeading Centre.
Risques en cas de prises de médicaments
Aujourd’hui, avec toute la panoplie pharmaceutique, il est rare de ne pas trouver de médicaments compatibles avec l’allaitement.
Néanmoins, l’âge de l’enfant, son poids, son passé médical, la quantité de lait maternel qu’il absorbe quotidiennement, etc sont des facteurs qui doivent être prit en compte lors d’une prise de médicament. En effet, comme l’explique la lèche league, un médicament qui serait peu souhaitable pour la mère d’un nouveau-né, pourra très bien ne pas poser de problèmes pour la mère d’un bambin qui tète une fois par jour avant de s’endormir.
Mais qu’en est-il des traitements médicamenteux à long terme ?
Concernant les traitements à long terme, le mieux à faire et d’en parler avec un professionnel de santé qualifié, le traitement peut certainement être adapté pour être sans risque pour l’enfant. Comme le montre un témoignage du site Medela :
Je prenais beaucoup de médicaments contre l’épilepsie, mais je pouvais continuer à allaiter. J’étais suivie par un neurologue pour garantir la sécurité de mon fils tout en réduisant mon risque de crise. Les crises peuvent être déclenchées par un manque de sommeil ; or j’allaitais jour et nuit, mais j’ai bien pris soin de moi, et mon mari aussi. Ce fut une expérience positive. ».
Les maladies contre-indiquantes
Chez maman
Chez la mère, les maladies contre-indiquant l’allaitement peuvent être notamment les maladies cardio-vasculaire, rénale ou encore respiratoire sévère, l’allaitement peut être déconseillé car il pourrait aggraver son état.
De plus, l’infection VIH (virus de l’immunodéficience humaine), nécessite un arrêt complet de l’allaitement ou rend impossible le début de cette phase. En effet, la mère risquerait de transmettre le virus du sida à son enfant en l’allaitant.
En cas de présence d’herpès sur les seins, ou également pour des maladies comme la tuberculose ou des infections comme la septicémie, l’allaitement peut être interrompu.
Chez bébé
Dans certains cas, bien qu’extrêmement rare, la maladie de bébé peut empêcher d’allaiter ou peu interrompre l’allaitement.
En effet, la galactosémie, qui est causée par un déficit de l’une des enzymes nécessaires au métabolisme du sucre présent dans le lait, empêche le bébé de métaboliser un des deux sucres composant le lactose. Dans ce cas, l’allaitement est risqué et peut même dans certains cas être fatal pour l’enfant.
De plus, les bébés souffrant de phénylcétonurie (trouble du métabolisme des acides aminés) ont la possibilité d’être allaité mais pas trop.
Pourquoi ?
Les bébés souffrant de cette maladie, ne peuvent métaboliser la phénylalanine (Acide aminé présent dans les protéines.). Ainsi, l’accumulation de cette dernière peut notamment provoquer des dommages cérébraux.
Toutefois, la phénylalanine est indispensable à un bon métabolisme, les bébés atteints de cette maladie doivent donc en recevoir mais en petite quantité, l’allaitement ne peut alors être permanent et régulier.
Mais des solutions peuvent être proposées comme l’explique le site International Breastfeading Centre.
Cancer du sein et allaitement ?
En cas de cancer, l’allaitement peut être interrompu par la chimiothérapie ou la radiothérapie à cause des risques pour le bébé.
Mais l’allaitement peut-il éviter un cancer à la maman ?
OUI ! En effet, l’allaitement diminue le risque de cancer du sein ou des ovaires pour la maman de 7%, comme l’explique Fanny, membre de l’association Allaitement Nord Parentalité.
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